La jalousie est un sentiment que connaissent toutes les familles. Cette rivalité est reliée au désir, souvent inconscient, de chaque enfant de conserver l’amour de son père et de sa mère pour lui seul. Selon sa personnalité, son rang dans la fratrie et divers possibles facteurs, il réagira différemment au partage de ses parents avec un autre. Bien vécu, cet apprentissage lui donnera une meilleure complicité future entre frères et sœurs.
On ne peut pas faire disparaître la jalousie, mais divers moyens permettent de l’atténuer. Lors d’un conflit, aidez votre enfant à exprimer ses émotions en mot. Vous pouvez aussi mettre à sa disposition un objet tel un oreiller pour qu’il se défoule. En agissant ainsi, vous n’encouragez pas la violence, mais canalisez plutôt son agressivité possible. Puis, adoptez les règles fondamentales suivantes :
- Ne jamais comparer les enfants ;
- Respecter leurs droits, leurs besoins et leurs désirs (champs d’intérêt, activités propres à chacun, etc.) ;
- Favorisez le développement des talents de chacun ;
- À partir de quatre ans, s’il n’y a pas de danger, laissez les jeunes résoudre entre eux leurs conflits ;
- Réservez quelques minutes d’attention personnelle à chacun tous les jours ;
- Accordez à chacun des privilèges reliés à quelque chose de neutre (ex. : léger décalage de l’heure du coucher en fonction de l’âge) ou encore un avantage dont ils bénéficient à tour de rôle.
Lors de la naissance d’un deuxième bébé, la rivalité apparaît fréquemment chez les enfants, car ils aiment leurs parents de façon possessive. Si l’enfant régresse à l’arrivée d’un cadet, invitez-le plutôt à « jouer au bébé ». Bercez-le, cajolez-le comme lorsqu’il était petit. Impliquez-le dans les soins du nouveau-né. Au fur et à mesure, montrez-lui les bons côtés à vieillir, par exemple, rouler en vélo. Également, procurez à l’aîné une poupée de chiffon sur laquelle il peut entreprendre des jeux de rôles qui lui permettent de déverser sa colère et qui diminuent le risque qu’il s’en prenne au véritable nouveau-né.
Dans les cas de rivalité entre des enfants que l’on garde chez soi et les nôtres, ou entre membres de familles recomposées, les mêmes moyens s’appliquent. N’hésitez pas à rappeler à vos jeunes que vous êtes leur parent.
En conclusion, ces disputes participent au développement de la sociabilité des enfants. Cela représente un premier pas vers la résolution de conflits ultérieurs.
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